Pédiatrie 1 P1- Antibiothérapie probabiliste en milieu de réanimation pédiatrique
O.EL ALLAM, Y.HARTI, Y.ALAOUI, B.HMAMOUCHI, S.NEJMI, A.CHLILEK
SERVICE DE REANIMATION PEDIATRIQUE POLYVALENTE
Introduction : L’antibiothérapie probabiliste correspond à une prescription d’antibiotiques réalisée avant de connaitre la nature et la sensibilité des germes responsable de l’infection. En pédiatrie l’évolution d’un processus infectieux sévère est souvent plus rapide que chez l’adulte, avec le risque d’apparition souvent précoce d’une insuffisance circulatoire. Le but de notre travail est la description et l’évaluation de l’antibiothérapie probabiliste en milieu de réanimation pédiatrique polyvalente CHU Ibn Rochd de Casablanca. Patients et méthodes : Etude rétrospective étalée sur 11 mois de janvier 2012 à novembre 2012 qui a permis le recrutement de 142 patients. Les données recueillies sont les critères épidémiologiques des patients, les antécédents médicaux, la notion de colonisation bactérienne, le type d’infection motivant l’introduction de l’antibiothérapie probabiliste, les circonstances du choix de l’antibiotique, le caractère précoce ou tardif et la durée de l’antibiothérapie probabiliste, le retentissement du changement de l’antibiothérapie sur le pronostic, l’évolution et la durée de séjour. Résultats : L’âge moyen était de 37,44 mois, le poids moyen était de 13,28kg, 7,7%des patients avaient des antécédents cardiaques, 4,2% avaient des antécédents respiratoires, 1,4% avaient un déficit immunitaire, 1,4% étaient anciens prématurés, 83,1% des patients étaient hospitalisés antérieurement avec notion de prise d’antibiotiques dans 11,3% des cas. 64,8% de nos patients avaient une infection pulmonaire, 9,2% avaient une infection urinaire, 13,4% avaient une infection neuromeningée, 15,5% une septicémie. L’antibiothérapie probabiliste prescrite était à base d’une monothérapie dans 11,5% des cas, une bithérapie dans 59,8% des cas et une trithérapie dans 28,7% des cas avec le choix du ceftriaxone dans 60,5% des cas. L’heure de début de l’antibiothérapie était le jour dans 52,8% des cas, la nuit dans 44,4% et le weekend dans 2,8% des cas. La décision était prise par un médecin junior dans 54,2% des cas et un médecin seigneur dans 45,8% des cas avec un changement de cette antibiothérapie selon la gravité dans 38% des cas et selon la bactériologie dans 21,8% des cas. La durée moyenne de l’antibiothérapie probabiliste était de 10,79 jours. L’évolution était favorable dans 66,2% des cas avec un taux de mortalité de 33,8%. Conclusion : La prescription raisonnée de l’antibiothérapie probabiliste initiale a démontré son impact sur l’amélioration du pronostic vital des patients. Le caractère nosocomial ou communautaire de l’infection, la connaissance de l’écologie bactérienne du service où l’on travaille, de la flore colonisante du patient et des données de l’examen direct des prélèvements bactériologiques jouent un rôle majeur dans cette décision. P2-Portage de staphylocoques résistants à la méthicilline en réanimation pédiatrique
SH. ROUDIES, R.BENMOUSSA, SY.ALAOUI, B.HMAMOUCHI, S.NEJMI, A.CHLILEK
Service de Réanimation Pédiatrique Polyvalente, Hopital El Harouchi,
Introduction : Les Staphylocoques Aureus sont des cocci Gram + , commensaux de la flore nasale, buccale et cutanée. Habituellement sensibles aux bétalactamines, l’émergence de souches résistantes à la méthicilline constitue une entité nosologique pouvant être responsable d’infections sévères. L’objectif de ce travail est de mesurer l’incidence du portage de SARM chez les malades hospitalisés en Réanimation Pédiatrique et d’étudier leurs profils démographiques, cliniques, biologiques et évolutifs. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective étalée sur une période de 2ans allant de Janvier 2010 à Décembre 2011. Critères d’inclusion : Age≤14ans, bilan de portage comportant un écouvillon nasal, un axillaire et un rectal réalisés à l’admission, puis de façon hebdomadaire. Les données démographiques et cliniques, ainsi que les caractéristiques thérapeutiques ont été saisies et analysées à l’aide du logiciel Excel version 2011. Résultats : 16 cas ont été identifiés porteurs de SARM, soit 1,6% des malades hospitalisés, et 9,69% des patients prélevés. L’âge moyen était de 2,62ans±3,15, avec un sexe ratio M/F=3/1. 81,25% des malades provenaient d’une autre structure, où ils ont séjourné en moyenne pendants 5jours±4,61. 37,5% avaient reçu une antibiothérapie préalable pendant une durée moyenne de 2,66jours±2,73. Aucun malade n’était connu porteur avant l’hospitalisation 100% des malades portaient des dispositifs invasifs, 87,5% intubés, 62,5% porteurs de cathéters centraux. Le délai moyen d’acquisition du portage était de 5,75jours± 3,47. La durée moyenne d’hospitalisation en réanimation était de 20,3jours±12,41. Conclusion/Discussion : L’incidence du portage de SARM reste assez basse en comparaison avec les études menées chez l’adulte, dans la limite où il est recherché. D’où l’intérêt de l’écouvillonnage systématique à l’admission, du lavage des mains, des mesures d’asepsie et d’isolement, voire de l’établissement d’un protocole de décontamination, ainsi que la bonne gestion des antibiotiques en réanimation, dans le cadre de la prévention de la dissémination des germes résistants et l’apparition d’infections à SARM. P3-Pneumopathies acquises sous ventilation mécanique en réanimation pédiatrique
R. TOUFIKI, Y. MOUAFFAK, A. LAMRANI, A. ADDEBBOUS*, N. SORAA*, AR. EL ADIB, S.
Service de réanimation pédiatrique - *Laboratoire de microbiologie - Hôpital mère enfant - CHU Mohammed VI
Introduction : Les pneumopathiesacquises sous ventilation mécanique (PAVM) constituent la deuxième cause d’infection nosocomiale en réanimation pédiatrique. Elles représentent une complication fréquente et grave de la ventilation invasive. Véritable problème de santé publique, cette infection est source d’une morbi-mortalité élevée et d’une durée de séjour prolongée. L’objectif de notre étude est de déterminer le profil épidémiologique et bactériologique des PAVM et d’évaluer le niveau de résistance aux antibiotiques des différents germes isolés afin d’adapter le traitement anti-infectieux. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et étalée sur une période de 3 ans (Novembre 2009 à novembre 2012). Elle a été menée dans le service de réanimation pédiatrique du CHU Mohammed VI de Marrakech. Tous les patients intubés, présentant des signes cliniques et/ou radiologiques de pneumopathies nosocomiales, font l’objet d’un prélèvement distal protégé (PDP). Résultats : Sur les 209 PDP traités, le taux de positivité était de 49,3% (n=103). L’âge médian des enfants étaient de 36 mois [1-180 mois]. Le motif d’hospitalisation était dominé par les traumatismes crâniens suivi des pathologies chirurgicales. Le nombre total de souches isolées était 137 souches et les prélèvements positifs à deux germes ou plus ont représenté 30% des cas. Les Bacilles à Gram négatif ont constitué 55,5% des isolats et les Cocci à Gram positif 39,4%. Les bactéries multi-résistantes (BMR) ont représenté 36,5% des souches isolées, dominées par l’Acinetobacterbaumannii résistant à l’Imipénème et Pseudomonasaeroginosa résistant à la céftazidime. Néanmoins, nous avons noté durant les six derniers mois une nette recrudescence des Staphylocoques aureus résistant à la méthicilline au dépend des Bacilles à Gram négatif. La durée de ventilation mécanique était de 13+/- 8 jours. 34 % des patients infectés sont décédés. Discussion et conclusion : Les PAVM sont des infections courantes en réanimation pédiatrique. Leur diagnostic reste difficile chez l’enfant. Il repose sur des arguments cliniques, radiologiques, biologiques et microbiologiques. La fréquence inquiétante des BMR justifie le grand intérêt de la prévention qui exige des mesures de contrôle affectant l'environnement, le personnel et les patients. L’établissement de protocoles écrits avec évaluation périodique est également crucial dans la réussite de ce processus. P4-Dépistage des bactéries multi résistantes chez les enfants admis en réanimation pédiatrique
A.A. KHAMLIJ, Y. MOUAFFAK, M.R ANOUAR*, N. SORAA*, AR. EL ADIB, S. YOUNOUS
Service de réanimation pédiatrique - *Unité de Bactériologie - Hôpital Mère Enfant – CHU Mohammed VI -
Introduction : La fréquence et la gravité des infections à bactéries multi résistantes (BMR) sont devenues préoccupantes en réanimation. Les patients porteurs de ces BMR constituent un réservoir à partir duquel ces bactéries peuvent disséminer. Le dépistage de ces porteurs permet de prendre des précautions d’isolement afin d’éviter la transmission croisée des infections. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective réalisée sur une période de 8 mois, incluant l’ensemble des patients admis en réanimation pédiatrique. Un dépistage systématique de portage nasal et rectal de BMR leur a été effectué dès leur admission. Le prélèvement a été réalisé au niveau des muqueuses nasales pour la recherche de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) et au niveau de la muqueuse rectale pour la recherche d'entérobactéries résistant aux céphalosporines de 3ème aeruginosarésistant à la ceftazidime et / ou à l’imipenème. Les données clinico- épidémiologiques ont été recueillies grâce à une fiche type. Résultats : 89 enfants ont été inclus dans cette étude. La prévalence du portage nasal et rectal de BMR à l’admission était de 28 % (n=25). L’âge moyen était de 2 ans (1jour-14 ans) et le sexe ratio de 1 : 3. Le portage nasal de SARM était de 4,5 %. Le portage digestif d’entérobactéries productrices de bêtalactamase à spectre étendu a été retrouvé dans 20 % des cas. Klebsiella pneumonie a dominé le profil épidémiologique, suivie par Escherichia coli et Enterobactercloacae. Trois souches d’Acinetobacterbaumannii multi résistantes ont été retrouvées. Quinze enfants porteurs de BMR avaient été hospitalisés dans les 12 mois précédents (60%), onze avaient été transférés d’un autre établissement de santé (44%) et quinze avaient reçu préalablement une antibiothérapie (60%). Seulement deux enfants porteurs de BMR avaient présenté durant leur séjour en réanimation une infection au germe présent au portage. Discussion et conclusion: Le taux de portage de BMR (28%) reste comparable à celui rapporté dans la littérature. La notion d’hospitalisation antérieure ou de transfert d’un autre service pourrait expliquer ce résultat. Dans ce travail, l’étude de l’évolution des porteurs ne met pas en évidence une corrélation entre le portage et l’infection nosocomiale. Ceci serait en rapport avec l’échantillon réduit de notre série. Quoi qu’il en soit, la mise en place d’un dépistage systématique permettrait de contrôler à l’admission une partie du réservoir de ces BMR et de mettre en œuvre les mesures d’isolement spécifiques. P5-L’évolution des envenimations scorpioniques en milieu de réanimation pédiatrique : à propos de six cas.
O.AISSAOUI, H.SFAR, A.MORAD, MY.ALAOUI, B.HMAMOUCHI, SE.NEJMI, A.CHLILEK.
Service de réanimation pédiatrique, hôpital d’enfants, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.
Introduction : L’envenimation scorpionique est un accident fréquent au Maroc, représentant un problème majeur de santé publique, du fait de sa morbi-mortalité importante. Cette dernière est liée à une prise en charge retardée et inadéquate. Le but de notre travail est de préciser le profil évolutif des envenimations scorpioniques graves, et de faire une mise au point sur les modalités thérapeutiques à instaurer chez l’enfant victime d’une morsure de scorpion. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective, étalée sur une durée de deux ans, du 01/11/2010 au 01/11/2012 et portant sur tous les cas d’envenimations scorpioniques graves admis dans notre structure. Le recueil des données s’est fait à partir des dossiers médicaux et du registre des admissions. Résultats : Nous avons colligé six cas d’envenimations scorpioniques graves, motivant une prise en charge en milieu de réanimation pédiatrique. L’âge moyen de nos patients était de 8 ans. Une prédominance masculine était notée. Les signes prédictifs de gravité (priapisme, hypersudation, fièvre et vomissements) étaient présents chez tous nos patients. L’envenimation scorpionique était classée stade III (Classification de ABROUK) chez 83% de nos patients. La défaillance myocardique était présente chez 83% des cas. L’OAP était noté dans 33% des cas. Le délai moyen entre morsure et admission au sein de notre structure était de 3,3 heures. La prise en charge au sein de notre structure a consisté à instaurer un traitement à base de Dobutamine à la dose de 7 gamma/kg/min et à se restreindre à l’apport liquidien de base. L’évolution était bonne chez tous nos patients avec une durée moyenne de séjour en milieu de réanimation de 2,6 jours. Conclusion : L’envenimation scorpionique peut engager le pronostic vital de l’enfant. L’évolution dépend essentiellement de la précocité de prise en charge. La sensibilisation du corps médical et paramédical sur les modalités thérapeutiques à adopter en cas d’envenimation scorpionique reste le seul moyen d’améliorer le pronostic de ces intoxications graves.
P6-Les envenimations scorpioniques graves chez l’enfant
Z.TEKNI,R.GUEMMOUNE,M.MALKI,A.BARDAI,S.LABIB,M.HARANDOU
Service de Réanimation Mère-Enfant. CHU Hassan II - Fès
Introduction : Véritable problème de santé publique au Maroc et dans les pays tropicaux et subtropicaux, les piqures et envenimations de scorpion représentent la première cause d’intoxication avec une incidence de 30 à 50% de l’ensemble des intoxications déclarés au centre antipoison du Maroc. Bien que beaucoup moins fréquentes, les formes graves d’envenimation n’en sont pas moins redoutées car elles mettent en jeu le pronostic vital par l’atteinte cardiaque ,parfois greffées de mortalité, surtout chez les enfants de moins de dix ans . Patients et méthodes : Nous avons procédé à une étude rétrospective étalée sur quatre ans allant de janvier 2009 à novembre 2012 au sein du service de réanimation mère enfant du CHU Hassan II de Fès à propos de 76 enfants de moins de 15 ans. Résultats : Sur les 76 cas d’envenimations scorpionique, 52 soit 68% étaient de sexe masculin et 24 soit 32% étaient de sexe féminin,avec un sex-ratio de 2,2. La majorité de nos patients étaient d’origine rurale dans 72% des cas,la plupart d’entre eux consultait entre 3 et 5 heures post- piqure et le scorpion jaune était l’agent causal dans 30% des cas. L’accident est survenu pendant la saison estivale dans 57%des cas.55% des piqures de scorpion sont survenues pendant la nuit, dont 62% d’entre elles ont lieu au cours de la première moitié(18h à minuit).Les piqures ont intéressé essentiellement les parties distales des membres(71%). Sur le plan clinique,les signes systémiques étaient dominés par les vomissements(96%),l’hypersudation(84%),les extrémités froides (60%),le priapisme(56%),l’agitation(40%), la tachycardie (29%),les douleurs abdominales (26%),l’hyperthermie(24%),lesfrissons(18.4%),l’obnubilation(14.5%), l’HTA(10.5%),l’OAP(4%) et les convulsions(3%).On a retrouvé 64% de classe II selon la classification d’ABROUG et 36% de classe III.La plus grande partie de nos malades étaient mis sous dobutamine + remplissage dès leur admission,et aucun patient n’a reçu de sérum anti-scorpionique. L’évolution était favorable dans la plupart des cas(93,4%).La mortalité générale était de 6,6%,et la cause du décès était le choc cardiogénique. Conclusion : Au terme de cette étude rétrospective ,nous concluons que les envenimations scorpioniques graves sont fréquentes dans la région de Fès-Boulmane, et présente un véritable problème de santé publique par la morbi-mortalité qui lui est liée,tout en soulignant que la standardisation de la prise en charge faite par le CAPM a permis dela diminuer.
P7-Les intoxications aigues chez l’enfant A propos de 50 cas colligés au service de réanimation mère et enfant du CHU Hassan II
S.M. MALKI, Z. TEKNI, R. GUEMMOUNE, S. BESRI, M.A. BERDAI, S. LABIB, M. HARANDOU
Introduction : Les intoxications aigues chez l’enfant constituent une pathologie d’actualité de par le monde. Au Maroc, elles sont très mal évaluées comme en témoignent le peu de publications dans ce domaine. Plus de la 30% des sujets intoxiqués ont moins de 15 ans. Les intoxications de l’enfant de bas âge sont certes souvent accidentelles, alors que celles des grands enfants, surtout de sexe féminin sont souvent intentionnelles dans un but d’autolyse. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, réalisée au service de réanimation mère et enfant du CHU Hassan II de Fès, portant sur tous les cas d’intoxications survenus chez l’enfant de moins de 15 ans. La durée de notre étude était de quatre ans, allant de janvier 2009 à novembre 2012. Nous avons retenu tous les cas d’intoxications de l’enfant (organophosphorés, médicaments, produits industriels, produits ménagers, cosmétiques, monoxyde de carbone…), en dehors des piqures et envenimations scorpioniques. Résultats : Dans notre étude, 50 cas ont été enregistrés avec une prédominance féminine (64%) La plupart avaient moins de 5 ans (40%) pour les intoxications accidentelles, et plus de 10ans (42%) pour les intoxications intentionnelles. 60% d’entre eux étaient d’origine urbaine. Les médicaments étaient la principale cause (40%) suivie par les pesticides (34%).La plupart des intoxications sont survenues à domicile. L’intoxication était accidentelle chez (72%).La voie de prise de toxique la plus retrouvée était la voie orale. L’appel au CAPM a été parfois sollicité. L’évolution était le plus souvent favorable (86%), mais parfois mortelle (14%), surtout en cas d’intoxication intentionnelle. Conclusion : L’intoxication aigue chez l’enfant est un événement fréquent surtout accidentelle chez les moins de 5ans. Les médicaments étaient, de prime à bord, l’intoxication la plus fréquente suivie des pesticides Ceci ne cache en rien la gravité potentielle ni ne met à l’abri les parents en vue de mesures prophylactiques indispensables (rangement des produits et médicaments en dehors de l’accessibilité des enfants ainsi que l’abolition des thérapeutiques traditionnelles ou les erreurs médicamenteuses) même si l’évolution reste favorable dans la majorité des cas. P8-Intoxication médicamenteuse grave de l’enfant : à propos de 50 cas admis en réanimation
N. BADDOU, A. ZEMMOURI, B. ARMEL, A. ELKORAICHI, S. ELKETTANI ECH-CHERIF
1Hôpital d’enfants de Rabat, service d’anesthésie-réanimation pédiatrique polyvalente, Rabat, Maroc ; 2Centre
Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc.
Objectif : Mise au point sur les intoxications graves médicamenteuses de l’enfant et leur prise en charge en réanimation. Introduction : Les intoxications aigues de l'enfant sont un motif fréquent d'appel téléphonique au centre anti- poison et d'admissions dans les services d'urgences et les unités de soins intensifs. I1 s'agit d'intoxications le plus souvent accidentelles et sans gravité. Ils sont soit asymptomatiques soit accompagnées de signes cliniques, biologiques ou électrocardiographiques. Vu le grand nombre de familles médicamenteuses mises en vente, ainsi que l’hétérogénéité de la symptomatologie en cas de surdosage, le diagnostic demeure difficile d’autant plus que le médicament en cause est souvent non précisé. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive établie sur une période de 3 ans entre 2009 et 2011 qui rapporte 50 cas d’intoxication médicamenteuse grave admise en réanimation. Les enfants sont âgés de 15 mois à 16 ans. Les données recueillies ont été saisies en utilisant les classifications suivantes: la classification INTOX pour les tranches d’âge, la classification Adverse ReactionTerminology de l’OMS (WHO ART), proposée par Uppsala Monitoring Centrer de l’OMS, pour les signes cliniques, le PoisoningSeverity Score (PSS) pour l’étude de la gravité et la classification ATC pour codifier les médicaments responsables de l’intoxication.
Résultats : Le sexe féminin était dominant, l’intoxication était due à un seul type de médicaments dans 100% des cas. La catégorie de médicaments était dominée par les antidépresseurs (LAROXYL). Les autres médicaments étaient représentés par les neuroleptiques (HALDOL), les benzodiazépines, les anti-inflammatoires, le paracétamol, et d’autres exceptionnels comme les oestroprogestatifs, la théophylline, et les amphétamines (ecstasy ou MDMA) [1,2]. L’exposition était accidentelle dans 80% des cas. Les toxidromes étaient divers et n’avaient pas de spécificité pédiatrique : anticholinergique, adrénergique, opioïde, sérotoninergique. L’évolution vers le décès a représenté 2%. La prise en charge de la plupart des intoxications était dans les quatre premières heures. La collaboration entre la réanimation pédiatrique et le centre antipoison a joué un rôle primordial dans l’amélioration du pronostic par le partage des expériences de chaque département. Conclusion : Les intoxications médicamenteuses sont l’une des causes les plus fréquentes d’hospitalisation en urgence dans plusieurs pays du monde. Au Maroc, selon les données du CAPM, c’est la deuxième cause d’intoxication après les intoxications alimentaires, exclusion faite des piqûres et des envenimations scorpioniques. La négligence des parents et le défaut de rangement des médicaments dans les foyers marocains facilitent l’accès des enfants aux médicamentsdontl’aspect attractif participe au risque d’intoxication chez les plus petits. Références : [1] Brissaud O. et coll. Intoxication grave par médicaments et/ou substances illicites admise en réanimation : spécificités pédiatriques. Réanimation. 2006 ; 15 (5), Pages 405-411 [2] Leclerc F. et coll. Peut-on traiter les intoxications médicamenteuses aiguës pauci symptomatiques de l'enfant par une prise unique de charbon activé? Réanimation Urgences.1995 ; 4, (5), Pages 571-76 P9-Accidents d’électrisation admis en réanimation pédiatrique
L. BOUARDA, Y. MOUAFFAK, N. HAÏMEUR, AR. EL ADIB, S.YOUNOUS
Service de réanimation pédiatrique - Hôpital Mère Enfant - CHU Mohammed VI Marrakech
Introduction : Les accidents d’électrisation (AE) constituent un problème majeur de santé publique au Maroc compte tenu du bas niveau socio-économique et de la fréquence des accidents domestiques. Leur gravité est liée à l’effet du courant électrique sur tous les systèmes de l’organisme : neurologique, cardio-vasculaire, musculo-squelettique et rénal. L’objectif de ce travail est de décrire le profil épidémiologique et clinique des AE. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive, qui s’étale sur trois ans (Janvier 2010 – Décembre 2012). Elle concerne l’ensemble des enfants admis au service de réanimation pédiatrique du CHU Mohammed VI de Marrakech, à la suite d’un accident d’électrisation. Résultats : Quatorze enfants ont été hospitalisés durant cette période. 86% étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 10 ans (1 an à 13 ans). Le type du courant était domestique dans 28% des cas et le haut voltage était concerné dans 72% des cas. Une chute d’un lieu élevé avait eu lieu chez la moitié des enfants, elle a été responsable d’un cas de traumatisme crânien, un autre de fracture du coude et un dernier cas de fracture vertébrale dorsale étagée. Le point d’entrée du courant électrique a été retrouvé chez sept patients (80% à partir de la main droite et 20% à partir de l’abdomen). La profondeur des brûlures patentes était le 2ème degré dans 57% et le 3ème degré dans 43% des cas. Un syndrome de loge a été objectivé chez la moitié des enfants. L’électrocardiogramme, réalisé chez tous les patients, avait mis en évidence des signes électriques dans 22% des cas. Les troubles de rythme ont tous été spontanément résolutifs. Le taux de la créatinine phospho-kinase était élevé dans 56% des cas et celui des lactico-déshydrogénases dans 29% des cas. Un quart des patients avait une kaliémie élevée. Tous les enfants avaient une hyperhydratation alcaline avec analgésie adaptée. L’aponevrotomie de décharge a été réalisée chez la moitié des patients. Aucun décès n’a été noté dans cette série. Conclusion : Les AE mettent en jeu les pronostics vital, fonctionnel, esthétique et psychologique des patients. Ils nécessitent de ce fait une prise en charge multidisciplinaire, longue et onéreuse intégrant des actes itératifs. De part la nature accidentelle et grave de l’événement, du coût élevé du traitement et du caractère invalidant de cette affection. La prévention demeure primordiale.
Big Data and the “New” Privacy Tradeoff Predictions of transformative change surround Big Data. It is routine to read, for example, that “with the coming of Big Data, we are going to be operating very much out of our old, familiar ballpark.”1 But, as both Niels Bohr and Yogi Berra are reputed to have observed, “Prediction is difficult, especially about the future.” And, they might
OLIEHANDEL METROPA ROTTERDAM B.V. MANUFACTURERS OF LUBRICATING OILS Veiligheidsinformatieblad volgens Verordening (EG) 1907/2006 Handelsnaam : LITHIUM COMPLEX GREASE EP 2 Opnieuw bewerkt op : 20.05.2010 Versie : 5.0.0 Afdrukdatum : 29-06-2010 Bladzijde : 1 / 3 ( NL / NL ) 01. Identificatie van de stof of het preparaat en van de onderneming Handelsnaam LITHIUM COMPLEX