Smar.ma

Pédiatrie 1
P1- Antibiothérapie probabiliste en milieu de réanimation pédiatrique
O.EL ALLAM, Y.HARTI, Y.ALAOUI, B.HMAMOUCHI, S.NEJMI, A.CHLILEK SERVICE DE REANIMATION PEDIATRIQUE POLYVALENTE

Introduction :

L’antibiothérapie probabiliste correspond à une prescription d’antibiotiques réalisée avant de
connaitre la nature et la sensibilité des germes responsable de l’infection.
En pédiatrie l’évolution d’un processus infectieux sévère est souvent plus rapide que chez
l’adulte, avec le risque d’apparition souvent précoce d’une insuffisance circulatoire.
Le but de notre travail est la description et l’évaluation de l’antibiothérapie probabiliste en
milieu de réanimation pédiatrique polyvalente CHU Ibn Rochd de Casablanca.

Patients et méthodes :

Etude rétrospective étalée sur 11 mois de janvier 2012 à novembre 2012 qui a permis le
recrutement de 142 patients. Les données recueillies sont les critères épidémiologiques des
patients, les antécédents médicaux, la notion de colonisation bactérienne, le type d’infection
motivant l’introduction de l’antibiothérapie probabiliste, les circonstances du choix de
l’antibiotique, le caractère précoce ou tardif et la durée de l’antibiothérapie probabiliste, le
retentissement du changement de l’antibiothérapie sur le pronostic, l’évolution et la durée de
séjour.

Résultats :
L’âge moyen était de 37,44 mois, le poids moyen était de 13,28kg, 7,7%des patients avaient
des antécédents cardiaques, 4,2% avaient des antécédents respiratoires, 1,4% avaient un
déficit immunitaire, 1,4% étaient anciens prématurés, 83,1% des patients étaient hospitalisés
antérieurement avec notion de prise d’antibiotiques dans 11,3% des cas. 64,8% de nos
patients avaient une infection pulmonaire, 9,2% avaient une infection urinaire, 13,4% avaient
une infection neuromeningée, 15,5% une septicémie. L’antibiothérapie probabiliste prescrite
était à base d’une monothérapie dans 11,5% des cas, une bithérapie dans 59,8% des cas et une
trithérapie dans 28,7% des cas avec le choix du ceftriaxone dans 60,5% des cas. L’heure de
début de l’antibiothérapie était le jour dans 52,8% des cas, la nuit dans 44,4% et le weekend
dans 2,8% des cas. La décision était prise par un médecin junior dans 54,2% des cas et un
médecin seigneur dans 45,8% des cas avec un changement de cette antibiothérapie selon la
gravité dans 38% des cas et selon la bactériologie dans 21,8% des cas. La durée moyenne de
l’antibiothérapie probabiliste était de 10,79 jours. L’évolution était favorable dans 66,2% des
cas avec un taux de mortalité de 33,8%.

Conclusion :
La prescription raisonnée de l’antibiothérapie probabiliste initiale a démontré son impact sur
l’amélioration du pronostic vital des patients. Le caractère nosocomial ou communautaire de
l’infection, la connaissance de l’écologie bactérienne du service où l’on travaille, de la flore
colonisante du patient et des données de l’examen direct des prélèvements bactériologiques
jouent un rôle majeur dans cette décision.

P2-Portage de staphylocoques résistants à la méthicilline en réanimation pédiatrique
SH. ROUDIES, R.BENMOUSSA, SY.ALAOUI, B.HMAMOUCHI, S.NEJMI, A.CHLILEK Service de Réanimation Pédiatrique Polyvalente, Hopital El Harouchi,
Introduction :

Les Staphylocoques Aureus sont des cocci Gram + , commensaux de la flore nasale, buccale
et cutanée. Habituellement sensibles aux bétalactamines, l’émergence de souches résistantes à
la méthicilline constitue une entité nosologique pouvant être responsable d’infections sévères.
L’objectif de ce travail est de mesurer l’incidence du portage de SARM chez les malades
hospitalisés en Réanimation Pédiatrique et d’étudier leurs profils démographiques, cliniques,
biologiques et évolutifs.

Patients et méthodes :

Il s’agit d’une étude prospective étalée sur une période de 2ans allant de Janvier 2010 à
Décembre 2011.
Critères d’inclusion : Age≤14ans, bilan de portage comportant un écouvillon nasal, un
axillaire et un rectal réalisés à l’admission, puis de façon hebdomadaire.
Les données démographiques et cliniques, ainsi que les caractéristiques thérapeutiques ont été
saisies et analysées à l’aide du logiciel Excel version 2011.

Résultats :

16 cas ont été identifiés porteurs de SARM, soit 1,6% des malades hospitalisés, et 9,69% des
patients prélevés. L’âge moyen était de 2,62ans±3,15, avec un sexe ratio M/F=3/1. 81,25%
des malades provenaient d’une autre structure, où ils ont séjourné en moyenne pendants
5jours±4,61. 37,5% avaient reçu une antibiothérapie préalable pendant une durée moyenne de
2,66jours±2,73. Aucun malade n’était connu porteur avant l’hospitalisation 100% des
malades portaient des dispositifs invasifs, 87,5% intubés, 62,5% porteurs de cathéters
centraux. Le délai moyen d’acquisition du portage était de 5,75jours± 3,47. La durée
moyenne d’hospitalisation en réanimation était de 20,3jours±12,41.

Conclusion/Discussion :

L’incidence du portage de SARM reste assez basse en comparaison avec les études menées
chez l’adulte, dans la limite où il est recherché. D’où l’intérêt de l’écouvillonnage
systématique à l’admission, du lavage des mains, des mesures d’asepsie et d’isolement, voire
de l’établissement d’un protocole de décontamination, ainsi que la bonne gestion des
antibiotiques en réanimation, dans le cadre de la prévention de la dissémination des germes
résistants et l’apparition d’infections à SARM.
P3-Pneumopathies acquises sous ventilation mécanique en réanimation pédiatrique
R. TOUFIKI, Y. MOUAFFAK, A. LAMRANI, A. ADDEBBOUS*, N. SORAA*, AR. EL ADIB, S. Service de réanimation pédiatrique - *Laboratoire de microbiologie - Hôpital mère enfant - CHU Mohammed VI
Introduction :

Les pneumopathiesacquises sous ventilation mécanique (PAVM) constituent la deuxième
cause d’infection nosocomiale en réanimation pédiatrique. Elles représentent une
complication fréquente et grave de la ventilation invasive. Véritable problème de santé
publique, cette infection est source d’une morbi-mortalité élevée et d’une durée de séjour
prolongée.

L’objectif
de notre étude est de déterminer le profil épidémiologique et bactériologique des
PAVM et d’évaluer le niveau de résistance aux antibiotiques des différents germes isolés afin
d’adapter le traitement anti-infectieux.

Matériel et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et étalée sur une période de 3 ans (Novembre
2009 à novembre 2012). Elle a été menée dans le service de réanimation pédiatrique du CHU
Mohammed VI de Marrakech. Tous les patients intubés, présentant des signes cliniques et/ou
radiologiques de pneumopathies nosocomiales, font l’objet d’un prélèvement distal protégé
(PDP).

Résultats :

Sur les 209 PDP traités, le taux de positivité était de 49,3% (n=103). L’âge médian des
enfants étaient de 36 mois [1-180 mois]. Le motif d’hospitalisation était dominé par les
traumatismes crâniens suivi des pathologies chirurgicales. Le nombre total de souches isolées
était 137 souches et les prélèvements positifs à deux germes ou plus ont représenté 30% des
cas. Les Bacilles à Gram négatif ont constitué 55,5% des isolats et les Cocci à Gram positif
39,4%. Les bactéries multi-résistantes (BMR) ont représenté 36,5% des souches isolées,
dominées par l’Acinetobacterbaumannii résistant à l’Imipénème et Pseudomonasaeroginosa
résistant à la céftazidime
. Néanmoins, nous avons noté durant les six derniers mois une nette
recrudescence des Staphylocoques aureus résistant à la méthicilline au dépend des Bacilles à
Gram négatif. La durée de ventilation mécanique était de 13+/- 8 jours. 34 % des patients
infectés sont décédés.

Discussion et conclusion :

Les PAVM sont des infections courantes en réanimation pédiatrique. Leur diagnostic reste
difficile chez l’enfant. Il repose sur des arguments cliniques, radiologiques, biologiques et
microbiologiques. La fréquence inquiétante des BMR justifie le grand intérêt de la prévention
qui exige des mesures de contrôle affectant l'environnement, le personnel et les patients.
L’établissement de protocoles écrits avec évaluation périodique est également crucial dans la
réussite de ce processus.
P4-Dépistage des bactéries multi résistantes chez les enfants admis en réanimation
pédiatrique
A.A. KHAMLIJ, Y. MOUAFFAK, M.R ANOUAR*, N. SORAA*, AR. EL ADIB, S. YOUNOUS Service de réanimation pédiatrique - *Unité de Bactériologie - Hôpital Mère Enfant – CHU Mohammed VI -
Introduction :
La fréquence et la gravité des infections à bactéries multi résistantes (BMR) sont devenues
préoccupantes en réanimation. Les patients porteurs de ces BMR constituent un réservoir à
partir duquel ces bactéries peuvent disséminer. Le dépistage de ces porteurs permet de
prendre des précautions d’isolement afin d’éviter la transmission croisée des infections.
Matériel et méthodes
:
Il s’agit d’une étude prospective réalisée sur une période de 8 mois, incluant l’ensemble des
patients admis en réanimation pédiatrique. Un dépistage systématique de portage nasal et
rectal de BMR leur a été effectué dès leur admission. Le prélèvement a été réalisé au niveau
des muqueuses nasales pour la recherche de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline
(SARM) et au niveau de la muqueuse rectale pour la recherche d'entérobactéries résistant aux
céphalosporines de 3ème
aeruginosarésistant à la ceftazidime et / ou à l’imipenème. Les données clinico-
épidémiologiques ont été recueillies grâce à une fiche type.

Résultats
:
89 enfants ont été inclus dans cette étude. La prévalence du portage nasal et rectal de BMR à
l’admission était de 28 % (n=25). L’âge moyen était de 2 ans (1jour-14 ans) et le sexe ratio de
1 : 3. Le portage nasal de SARM était de 4,5 %. Le portage digestif d’entérobactéries
productrices de bêtalactamase à spectre étendu a été retrouvé dans 20 % des cas. Klebsiella
pneumonie
a dominé le profil épidémiologique, suivie par Escherichia coli et
Enterobactercloacae. Trois souches d’Acinetobacterbaumannii multi résistantes ont été
retrouvées. Quinze enfants porteurs de BMR avaient été hospitalisés dans les 12 mois
précédents (60%), onze avaient été transférés d’un autre établissement de santé (44%) et
quinze avaient reçu préalablement une antibiothérapie (60%). Seulement deux enfants
porteurs de BMR avaient présenté durant leur séjour en réanimation une infection au germe
présent au portage.

Discussion et conclusion:
Le taux de portage de BMR (28%) reste comparable à celui rapporté dans la littérature. La
notion d’hospitalisation antérieure ou de transfert d’un autre service pourrait expliquer ce
résultat. Dans ce travail, l’étude de l’évolution des porteurs ne met pas en évidence une
corrélation entre le portage et l’infection nosocomiale. Ceci serait en rapport avec
l’échantillon réduit de notre série. Quoi qu’il en soit, la mise en place d’un dépistage
systématique permettrait de contrôler à l’admission une partie du réservoir de ces BMR et de
mettre en œuvre les mesures d’isolement spécifiques.
P5-L’évolution des envenimations scorpioniques en milieu de réanimation pédiatrique :
à propos de six cas.
O.AISSAOUI, H.SFAR, A.MORAD, MY.ALAOUI, B.HMAMOUCHI, SE.NEJMI, A.CHLILEK. Service de réanimation pédiatrique, hôpital d’enfants, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.
Introduction :
L’envenimation scorpionique est un accident fréquent au Maroc, représentant un problème
majeur de santé publique, du fait de sa morbi-mortalité importante. Cette dernière est liée à
une prise en charge retardée et inadéquate.
Le but de notre travail est de préciser le profil évolutif des envenimations scorpioniques
graves, et de faire une mise au point sur les modalités thérapeutiques à instaurer chez l’enfant
victime d’une morsure de scorpion.

Matériel et méthode :
Il s’agit d’une étude rétrospective, étalée sur une durée de deux ans, du 01/11/2010 au
01/11/2012 et portant sur tous les cas d’envenimations scorpioniques graves admis dans notre
structure. Le recueil des données s’est fait à partir des dossiers médicaux et du registre des
admissions.

Résultats :
Nous avons colligé six cas d’envenimations scorpioniques graves, motivant une prise en
charge en milieu de réanimation pédiatrique. L’âge moyen de nos patients était de 8 ans. Une
prédominance masculine était notée. Les signes prédictifs de gravité (priapisme,
hypersudation, fièvre et vomissements) étaient présents chez tous nos patients.
L’envenimation scorpionique était classée stade III (Classification de ABROUK) chez 83%
de nos patients. La défaillance myocardique était présente chez 83% des cas. L’OAP était
noté dans 33% des cas.
Le délai moyen entre morsure et admission au sein de notre structure était de 3,3 heures.
La prise en charge au sein de notre structure a consisté à instaurer un traitement à base de
Dobutamine à la dose de 7 gamma/kg/min et à se restreindre à l’apport liquidien de base.
L’évolution était bonne chez tous nos patients avec une durée moyenne de séjour en milieu de
réanimation de 2,6 jours.

Conclusion :
L’envenimation scorpionique peut engager le pronostic vital de l’enfant. L’évolution dépend
essentiellement de la précocité de prise en charge. La sensibilisation du corps médical et
paramédical sur les modalités thérapeutiques à adopter en cas d’envenimation scorpionique
reste le seul moyen d’améliorer le pronostic de ces intoxications graves.
P6-Les envenimations scorpioniques graves chez l’enfant
Z.TEKNI,R.GUEMMOUNE,M.MALKI,A.BARDAI,S.LABIB,M.HARANDOU Service de Réanimation Mère-Enfant. CHU Hassan II - Fès
Introduction :
Véritable problème de santé publique au Maroc et dans les pays tropicaux et subtropicaux, les
piqures et envenimations de scorpion représentent la première cause d’intoxication avec une
incidence de 30 à 50% de l’ensemble des intoxications déclarés au centre antipoison du
Maroc.
Bien que beaucoup moins fréquentes, les formes graves d’envenimation n’en sont pas moins
redoutées car elles mettent en jeu le pronostic vital par l’atteinte cardiaque ,parfois greffées
de mortalité, surtout chez les enfants de moins de dix ans .

Patients et méthodes :
Nous avons procédé à une étude rétrospective étalée sur quatre ans allant de janvier 2009 à
novembre 2012 au sein du service de réanimation mère enfant du CHU Hassan II de Fès à
propos de 76 enfants de moins de 15 ans.

Résultats :
Sur les 76 cas d’envenimations scorpionique, 52 soit 68% étaient de sexe masculin et 24 soit
32% étaient de sexe féminin,avec un sex-ratio de 2,2. La majorité de nos patients étaient
d’origine rurale dans 72% des cas,la plupart d’entre eux consultait entre 3 et 5 heures post-
piqure et le scorpion jaune était l’agent causal dans 30% des cas. L’accident est survenu
pendant la saison estivale dans 57%des cas.55% des piqures de scorpion sont survenues
pendant la nuit, dont 62% d’entre elles ont lieu au cours de la première moitié(18h à
minuit).Les piqures ont intéressé essentiellement les parties distales des membres(71%). Sur
le plan clinique,les signes systémiques étaient dominés par les
vomissements(96%),l’hypersudation(84%),les extrémités froides (60%),le
priapisme(56%),l’agitation(40%), la tachycardie (29%),les douleurs abdominales
(26%),l’hyperthermie(24%),lesfrissons(18.4%),l’obnubilation(14.5%),
l’HTA(10.5%),l’OAP(4%) et les convulsions(3%).On a retrouvé 64% de classe II selon la
classification d’ABROUG et 36% de classe III.La plus grande partie de nos malades étaient
mis sous dobutamine + remplissage dès leur admission,et aucun patient n’a reçu de sérum
anti-scorpionique. L’évolution était favorable dans la plupart des cas(93,4%).La mortalité
générale était de 6,6%,et la cause du décès était le choc cardiogénique.

Conclusion :
Au terme de cette étude rétrospective ,nous concluons que les envenimations scorpioniques
graves sont fréquentes dans la région de Fès-Boulmane, et présente un véritable problème de
santé publique par la morbi-mortalité qui lui est liée,tout en soulignant que la standardisation
de la prise en charge faite par le CAPM a permis dela diminuer.
P7-Les intoxications aigues chez l’enfant
A propos de 50 cas colligés au service de réanimation mère et enfant du CHU Hassan II
S.M. MALKI, Z. TEKNI, R. GUEMMOUNE, S. BESRI, M.A. BERDAI, S. LABIB, M. HARANDOU
Introduction :
Les intoxications aigues chez l’enfant constituent une pathologie d’actualité de par le monde.
Au Maroc, elles sont très mal évaluées comme en témoignent le peu de publications dans ce
domaine. Plus de la 30% des sujets intoxiqués ont moins de 15 ans. Les intoxications de
l’enfant de bas âge sont certes souvent accidentelles, alors que celles des grands enfants,
surtout de sexe féminin sont souvent intentionnelles dans un but d’autolyse.

Patients et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective, réalisée au service de réanimation mère et enfant du CHU
Hassan II de Fès, portant sur tous les cas d’intoxications survenus chez l’enfant de moins de
15 ans. La durée de notre étude était de quatre ans, allant de janvier 2009 à novembre 2012.
Nous avons retenu tous les cas d’intoxications de l’enfant (organophosphorés, médicaments,
produits industriels, produits ménagers, cosmétiques, monoxyde de carbone…), en dehors des
piqures et envenimations scorpioniques.

Résultats :
Dans notre étude, 50 cas ont été enregistrés avec une prédominance féminine (64%) La
plupart avaient moins de 5 ans (40%) pour les intoxications accidentelles, et plus de 10ans
(42%) pour les intoxications intentionnelles. 60% d’entre eux étaient d’origine urbaine. Les
médicaments étaient la principale cause (40%) suivie par les pesticides (34%).La plupart des
intoxications sont survenues à domicile. L’intoxication était accidentelle chez (72%).La voie
de prise de toxique la plus retrouvée était la voie orale. L’appel au CAPM a été parfois
sollicité. L’évolution était le plus souvent favorable (86%), mais parfois mortelle (14%),
surtout en cas d’intoxication intentionnelle.

Conclusion :
L’intoxication aigue chez l’enfant est un événement fréquent surtout accidentelle chez les
moins de 5ans. Les médicaments étaient, de prime à bord, l’intoxication la plus fréquente
suivie des pesticides Ceci ne cache en rien la gravité potentielle ni ne met à l’abri les parents
en vue de mesures prophylactiques indispensables (rangement des produits et médicaments en
dehors de l’accessibilité des enfants ainsi que l’abolition des thérapeutiques traditionnelles ou
les erreurs médicamenteuses) même si l’évolution reste favorable dans la majorité des cas.
P8-Intoxication médicamenteuse grave de l’enfant : à propos de 50 cas admis en
réanimation
N. BADDOU, A. ZEMMOURI, B. ARMEL, A. ELKORAICHI, S. ELKETTANI ECH-CHERIF
1Hôpital d’enfants de Rabat, service d’anesthésie-réanimation pédiatrique polyvalente, Rabat, Maroc ; 2Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc.
Objectif :
Mise au point sur les intoxications graves médicamenteuses de l’enfant et leur prise en charge
en réanimation.
Introduction :
Les intoxications aigues de l'enfant sont un motif fréquent d'appel téléphonique au centre anti-
poison et d'admissions dans les services d'urgences et les unités de soins intensifs. I1 s'agit
d'intoxications le plus souvent accidentelles et sans gravité. Ils sont soit asymptomatiques
soit accompagnées de signes cliniques, biologiques ou électrocardiographiques. Vu le
grand nombre de familles médicamenteuses mises en vente, ainsi que l’hétérogénéité de la
symptomatologie en cas de surdosage, le diagnostic demeure difficile d’autant plus que le
médicament en cause est souvent non précisé.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive établie sur une période de 3 ans entre 2009 et
2011 qui rapporte 50 cas d’intoxication médicamenteuse grave admise en réanimation. Les
enfants sont âgés de 15 mois à 16 ans. Les données recueillies ont été saisies en utilisant les
classifications suivantes: la classification INTOX pour les tranches d’âge, la classification
Adverse ReactionTerminology de l’OMS (WHO ART), proposée par Uppsala Monitoring
Centrer de l’OMS, pour les signes cliniques, le PoisoningSeverity Score (PSS) pour l’étude de
la gravité et la classification ATC pour codifier les médicaments responsables de
l’intoxication.

Résultats :
Le sexe féminin était dominant, l’intoxication était due à un seul type de médicaments dans
100% des cas. La catégorie de médicaments était dominée par les antidépresseurs
(LAROXYL). Les autres médicaments étaient représentés par les neuroleptiques (HALDOL),
les benzodiazépines, les anti-inflammatoires, le paracétamol, et d’autres exceptionnels comme
les oestroprogestatifs, la théophylline, et les amphétamines (ecstasy ou MDMA) [1,2].
L’exposition était accidentelle dans 80% des cas. Les toxidromes étaient divers et n’avaient
pas de spécificité pédiatrique : anticholinergique, adrénergique, opioïde, sérotoninergique.
L’évolution vers le décès a représenté 2%. La prise en charge de la plupart des intoxications
était dans les quatre premières heures. La collaboration entre la réanimation pédiatrique et le
centre antipoison a joué un rôle primordial dans l’amélioration du pronostic par le partage des
expériences de chaque département.
Conclusion :
Les intoxications médicamenteuses sont l’une des causes les plus fréquentes d’hospitalisation
en urgence dans plusieurs pays du monde. Au Maroc, selon les données du CAPM, c’est la
deuxième cause d’intoxication après les intoxications alimentaires, exclusion faite des
piqûres et des envenimations scorpioniques. La négligence des parents et le défaut de
rangement des médicaments dans les foyers marocains facilitent l’accès des enfants aux
médicamentsdontl’aspect attractif participe au risque d’intoxication chez les plus petits.

Références :
[1] Brissaud O. et coll. Intoxication grave par médicaments et/ou substances illicites admise
en réanimation : spécificités pédiatriques. Réanimation. 2006 ; 15 (5), Pages 405-411
[2] Leclerc F. et coll. Peut-on traiter les intoxications médicamenteuses aiguës pauci
symptomatiques de l'enfant par une prise unique de charbon activé? Réanimation
Urgences.1995 ; 4, (5), Pages 571-76
P9-Accidents d’électrisation admis en réanimation pédiatrique
L. BOUARDA, Y. MOUAFFAK, N. HAÏMEUR, AR. EL ADIB, S.YOUNOUS Service de réanimation pédiatrique - Hôpital Mère Enfant - CHU Mohammed VI Marrakech
Introduction :
Les accidents d’électrisation (AE) constituent un problème majeur de santé publique au
Maroc compte tenu du bas niveau socio-économique et de la fréquence des accidents
domestiques. Leur gravité est liée à l’effet du courant électrique sur tous les systèmes de
l’organisme : neurologique, cardio-vasculaire, musculo-squelettique et rénal. L’objectif de ce
travail est de décrire le profil épidémiologique et clinique des AE.

Matériel et méthode
:
Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive, qui s’étale sur trois ans (Janvier 2010 –
Décembre 2012). Elle concerne l’ensemble des enfants admis au service de réanimation
pédiatrique du CHU Mohammed VI de Marrakech, à la suite d’un accident d’électrisation.

Résultats :

Quatorze enfants ont été hospitalisés durant cette période. 86% étaient de sexe masculin.
L’âge moyen était de 10 ans (1 an à 13 ans). Le type du courant était domestique dans 28%
des cas et le haut voltage était concerné dans 72% des cas. Une chute d’un lieu élevé avait eu
lieu chez la moitié des enfants, elle a été responsable d’un cas de traumatisme crânien, un
autre de fracture du coude et un dernier cas de fracture vertébrale dorsale étagée. Le point
d’entrée du courant électrique a été retrouvé chez sept patients (80% à partir de la main droite
et 20% à partir de l’abdomen). La profondeur des brûlures patentes était le 2ème degré dans
57% et le 3ème degré dans 43% des cas. Un syndrome de loge a été objectivé chez la moitié
des enfants. L’électrocardiogramme, réalisé chez tous les patients, avait mis en évidence des
signes électriques dans 22% des cas. Les troubles de rythme ont tous été spontanément
résolutifs. Le taux de la créatinine phospho-kinase était élevé dans 56% des cas et celui des
lactico-déshydrogénases dans 29% des cas. Un quart des patients avait une kaliémie élevée.
Tous les enfants avaient une hyperhydratation alcaline avec analgésie adaptée.
L’aponevrotomie de décharge a été réalisée chez la moitié des patients. Aucun décès n’a été
noté dans cette série.

Conclusion :

Les AE mettent en jeu les pronostics vital, fonctionnel, esthétique et psychologique des
patients. Ils nécessitent de ce fait une prise en charge multidisciplinaire, longue et onéreuse
intégrant des actes itératifs. De part la nature accidentelle et grave de l’événement, du coût
élevé du traitement et du caractère invalidant de cette affection.
La prévention demeure primordiale.

Source: http://www.smar.ma/pdf/abstracts2013/Pediatrie1.pdf

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