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la cataracte n’a pas aggravé l’œdème maculaire. Il n’a pas été
gie était de 13 % ; la récupération visuelle était meilleure chez
retrouvé de corrélation entre l’acuité visuelle finale et le pelage
les diabétiques de type 1 que de type 2. L. Hasan et coll. (Syrie)
de la limitante interne ou l’injection intravitréenne de triamci-
ont suggéré que l’injection de silicone pouvait diminuer le risque
de rubéose irienne chez des patients opérés de chirurgie
Les résultats de cette étude ont montré les bénéfices anato-
combinée (phakoexérèse-vitrectomie) jamais traités par laser.
miques et fonctionnels de la vitrectomie pour les œdèmes ma-
Enfin, de nombreux posters électroniques sur la physiopa-
culaires diabétiques associés à une membrane épimaculaire,
thologie (expression des chromogranines dans le vitré de
mais ces résultats sont moins bons qu’après chirurgie de mem-
patients avec RD), sur l’imagerie rétinienne (imagerie des ma-
brane épimaculaire chez les patients non diabétiques.
croanévrysmes dans la RD avec l’angiographie au vert d’indo-cyanine et la tomographie à cohérence optique SD), sur l’œdème
Expériences chirurgicales dans les cas de RD proliférantes compliquées
maculaire et son traitement (facteurs de risque de l’œdèmemaculaire, résultats de la vitrectomie dans l’œdème maculaire
Plusieurs auteurs nous ont livré les résultats de leurs
diabétique, comparaison entre la triamcinolone et le bevacizu-
expériences chirurgicales. Ainsi, M. Bennani et coll. (Maroc) ont
mab dans le traitement de l’œdème maculaire), la chirurgie
suggéré que l’injection d’anti-VEGF pouvait, dans certains cas
(comparaison des résultas de la vitrectomie avec et sans in-
sélectionnés d’hémorragie intravitréenne, éviter le recours à la
jection de ranibizumab,…) ont été présentés.
vitrectomie. Y. Bounsis et coll. (Algérie) ont présenté leur expé-rience de tamponnement par huile de silicone dans les cas de
Ce congrès de la SFO 2010 a ainsi fait le point sur les traite-
RD proliférante compliquée grave (10 yeux), avec une améliora-
ments actuels de l’œdème maculaire diabétique et sur les études
tion de l’acuité visuelle dans 50 % des cas. En revanche, M. Al
de phase III en cours qui préciseront les indications des corti-
Saoub et coll. (Metz), ont montré, sur 30 yeux, que l’améliora-
coïdes et des anti-VEGF par rapport – ou en combinaison – avec
tion de l’acuité visuelle en postopératoire (suivi moyen de 17 mois)
le laser. Il nous a permis également de découvrir de nouvelles
n’était pas significative et que le taux de récidive de l’hémorra-
études sur le dépistage et les expériences chirurgicales. ■
Florence Malet
La réunion annuelle de la SFOALC a accueilli comme chaque L’état palpébral devra lui aussi toujours être pris en considéra-
année un nombre important de membres intéressés par
tion. Les dysfonctionnements meibomiens, très fréquents, peu-
les actualités en lentilles de contact. Les trois principales
vent favoriser la présence de staphylocoques avec libération
sessions consacrées au kératocône, aux lentilles en silicone-
d’enzymes modifiant la qualité des lipides et, par ailleurs, être
hydrogel et aux lentilles rigides ont été complétées par des
une source d’infection locale. Souvenons-nous que « la maladie
communications libres et les actualités 2010 bibliographiques
de l’œil sec » est source de larmes de mauvaise qualité, elles-
mêmes pourvoyeuses d’inflammation faisant entrer le patient
Il est important de rechercher des modifications conjonctivales
dans le cercle vicieux de la sécheresse oculaire entretenue par
et lacrymales chez les porteurs de lentilles de contact. Pour le
tout événement déstabilisant supplémentaire.
Pr Christophe Baudouin, elles doivent être étudiées lors du biland’adaptation et des examens de contrôle des porteurs. L’examen
Prise en charge des kératocônes : la complémentarité contactologue-chirurgien
à la lampe à fente (LAF) de la cornée, mais aussi de la conjonc-tive après instillation de fluorescéine, est particulièrement riche
P-Y Santiago a précisé la place du cross-linking dans la prise
d’enseignement : kératoconjonctivite limbique supérieure avec
en charge de cette maladie. Il faut y penser lorsque le kérato-
piqueté fluo+, clignement incomplet avec exposition cornéenne
cône est évolutif ; ceci sera documenté par une évolution vidéo-
inférieure, laxité dermo-conjonctivale observée lors du blépha-
topographique minimale d’une dioptrie sur le Kmax observée
rochalasis, source de gène potentielle lors du port de lentilles…
en six mois. Cette technique ne doit être proposée que lorsque
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la pachymétrie cornéenne est supérieure à 400 microns en rai-
été rapportée lors de port de lentilles en silicone-hydrogel par
son d’un risque endothélial et en l’absence de cicatrices cor-
rapport aux hydrogels. Le staining est également un facteur de
néennes stromales. C. Brodaty a rapporté des cas cliniques
risque d’infiltrats non infectieux retrouvé dans plusieurs études
d’adaptation très difficiles après pose d’anneaux intracornéens.
récentes. L’utilisation de systèmes oxydants (peroxyde d’hydro-
À cette occasion, B. Vabres a rappelé la place importante de la
gène) pourrait réduire leur incidence. Dans certains cas, le diag-
contactologie dans la prise en charge de ces patients avant toute
nostic différentiel reste délicat et seul le suivi de l’évolution de
chirurgie, mais aussi en postopératoire. Qu’il s’agisse de greffe
l’infiltrat par un examen de contrôle le lendemain permettra de
de cornée ou de kératocône, contactologue et chirurgien ont
un rôle complémentaire afin de prévoir et d’anticiper les amé-liorations possibles en termes d’acuité visuelle. Les essais de
Cas particuliers d’adaptation en lentilles rigides
lentilles sont une étape à ne jamais négliger avant toute déci-sion opératoire.
F. Vayr a mis en évidence l’importance de la vidéotopographie
d’élévation dans l’aide au choix du rayon de courbure de la pre-
L’équipe du Centre national du kératocône (CNRK) de Bor-
mière lentille d’essai rigide lors d’équipements de cornées ayant
deaux a rapporté une étude prospective sur 98 yeux porteurs de
été opérées : greffe de cornée ou chirurgie réfractive. À partir
kératocône équipés en lentilles de janvier à juin 2009. Vingt-trois
d’une série rétrospective, il a pu établir une prédictibilité moyenne
géométries de lentilles ont été prescrites. L’analyse clinique et
dans le choix du rayon et du diamètre de la zone optique des
vidéotopographique de cette série de patients a montré que le
lentilles qui est de l’ordre de 15/100e de millimètres pour les
meilleur indice de corrélation pour la prescription de la lentille
adaptations après chirurgie réfractive et de l’ordre de 30/100e
définitive est la kératométrie mesurée au kératomètre automa-
pour les cornées greffées. Un diamètre de la zone optique su-
tique. L’analyse statistique uni- et multivariée des autres para-
périeur à 8,00 mm améliore la prédictibilité à 1/100e. Par ailleurs,
mètres étudiés (distance du sommet du cône/apex cornéen,
le rayon de la lentille est très fortement corrélé à celui de la best-
valeur de l’angle/apex cornéen, valeurs kératométriques de la
fit sphere (BFS) antérieure en mode « float » de l’Orbscan II. Ces
vidéotopographie d’élévation : sim K, Kmax, astigmatisme…)
paramètres sont fort utiles dans l’adaptation de ces cornées
n’ont pas permis de retrouver de corrélations avec les paramè-
atypiques et permettent un gain de temps.
tres des lentilles rigides prescrites. Par ailleurs, les diamètresdes lentilles prescrites (diamètre total ou diamètre de la zone
Les communications libres
optique) ne sont pas corrélés au décentrement du cône*.
Le prix de la meilleure communication libre a été attribué à
Spécificité de l’entretien des lentilles
Mélanie Brisard pour sa présentation sur « les comportements
en silicone-hydrogel
à risques des porteurs de lentilles ». À partir d’une étude portant sur 60 porteurs de lentilles parmi lesquels 20 avaient
E. Leblond a souligné qu’il existe des précautions spécifiques
présenté une kératite bactérienne, un questionnaire portant sur
à prendre dans le choix des solutions d’entretien et dans la sur-
de nombreux items dont : le type de lentilles, de port, les diffé-
veillance des porteurs de lentilles en silicone-hydrogel. Les
rents facteurs de risque… a été complété. Les résultats obtenus
étapes de rinçage et de massage jouent un rôle important dans
ont permis la mise au point d’une information patient à visée pé-
l’élimination des dépôts qui sont surtout de nature lipidique. Les
dagogique qui doit permettre à tous les porteurs de lentilles de
dépôts protéiques sont moins fréquents, mais sous leurs formes
bien connaître les facteurs de risque lors du port.
dénaturées ils peuvent être source de réactions inflammatoires. La recherche d’une intolérance aux solutions d’entretien se
Aurore Muselier a présenté un travail sur « la répercussion
fera à la LAF avec de la fluorescéine en lumière bleu et filtre
du port de lentilles sur la surface oculaire ». Une étude pros-
jaune à la recherche d’un staining en cas d’utilisation de
pective chez des porteurs évaluant leur confort, leur statut la-
solutions multifonctions. Les systèmes oxydants sont très bien
crymal (mesure de l’osmolarité au TearLab™, BUT) ; un examen
tolérés et offrent un meilleur confort avec les lentilles en sili-
des sécrétions meibomiennes avec analyse lipidique et une
cone-hydrogel (Andrasko, Carnt, 2007 ; Jones, 2010).
prise d’empreinte conjonctivale ont été réalisés. La diminutiondu BUT est corrélée avec l’ancienneté et la mauvaise tolérance
R. Mély a rappelé l’importance de l’examen clinique pour dif-
des lentilles. L’expression du HLA-DR est également augmen-
férencier les « infiltrats non infectieux » des « infiltrats infec-
tée dans le groupe de patients tolérant mal leurs lentilles,
tieux » survenant chez un porteur de lentilles. La fréquence de
ces infiltrats est plus importante lors de port permanent que lorsde port journalier ; par ailleurs, une incidence plus grande a
Arnaud Sauer a présenté les « résultats d’une étude multi -
centrique française sur les kératites bactériennes (KB) chez
*Lire aussi notre actualité sur le réseau kératocône p. 10.
les porteurs de lentilles ». Ainsi, 256 cas ont été répertoriés et
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analysés. L’âge moyen des patients était de 30 ans, le nombre
font évoluer la législation sur les dispositifs médicaux dans
moyen d’années de port lentilles de 10 ans, les hypermétropes
l’Hexagone. Des évolutions qui semblent malheureusement le
étaient moins nombreux, avec une prédominance féminine
plus souvent favoriser le commerce aux dépens de la défense de
(75 %). Les lentilles cosmétiques représentaient 12,7 % des cas
la santé publique. Le décret n°2010-270 du 15 mars 2010
de KB, soulignant l’importance de l’apprentissage et de la
relatif à l’évaluation clinique des dispositifs médicaux et à la com-
connaissance des risques indispensables au port de lentilles.
munication des données d’identification à l’Agence française desécurité sanitaire des produits de santé assouplit, par exemple,
Actualités bibliographiques…
la législation relative aux dispositifs de la classe IIa dont font par-
Pour conclure cette après-midi, les actualités bibliogra-
tie les lentilles de contact. La notion d’« évaluation des données
phiques des publications internationales les plus pertinentes
cliniques » fait son apparition, rendant plus simple le processus
ont été présentées par R. Pagot. Deux études menées au Moor-
permettant à un nouveau dispositif médical d’être distribué en
field Eye Hospital mettent en évidence que le risque relatif
Europe. Dans le même esprit, tous les pays membres de l’Union
de kératite microbienne (KM) en équipement en lentilles à port
européenne devront, à compter de mai 2011, utiliser la banque
journalier jetables est moindre ; elles confirment un risque iden-
de données européenne pour les dispositifs médicaux. Cette dé-
tique de KM en lentilles en silicone-hydrogel par rapport aux
marche jusqu’alors volontaire devient obligatoire. Si elle est pré-
lentilles en hydrogel. Le risque de contamination bactérienne
sentée comme ayant pour but de centraliser les données de
de la lentille en fonction de la contamination des paupières et
matériovigilance pour mieux les diffuser à tous les États, l’un de
de la conjonctive (L. Szczotka-Flynn) montre que le risque de
ses objectifs est de vérifier « que des lois ou des réglementations
contamination de la lentille est multiplié par 4 en cas d’atteinte
nationales ne compromettent pas la libre circulation des dispo-
conjonctivale, par 2,5 s’il y a une atteinte palpébrale. Ce risque
sitifs médicaux dans le marché intérieur ». À noter enfin que,
de contamination peut être réduit par la mise au point de len-
grâce à l’ordonnance n° 2010-250 du 11 mars 2010 relative aux
tilles à action antibactérienne(ions argent, polyquats, pyridinium
dispositifs médicaux, les professionnels de santé qui exercent
polymérisé, sélénium, dérivés nitrés, furanones ou encore pep-
en libéral n’ont plus, depuis le 21 mars 2010, obligation de déli-
vrer aux patients des copies de déclaration de conformité desdispositifs médicaux qu’établissent les fabricants. Une obliga-
… et législatives
tion qui était bien souvent ignorée depuis sa mise en place l’andernier… ■
B. Hue a présenté les actualités législatives en contactologie.
Depuis quelques années, ce sont des décisions et des directives
Remerciements à Bertrand Hue, Evelyne Le Blond,
européennes obligatoirement transposées en droit français qui
Isabelle Meunier
Maison médicale Euromédecine, Montpellier
Cinq ans après le rapport de la société française «Œil et Nous présenterons dans ces échos l’histoire du gène RPE65,
génétique » coordonné par le Pr Jean-Louis Dufier
de la recherche fondamentale aux premiers résultats de la
(Paris), la Société de génétique ophtalmologique a vu
thérapie génique, et nous poserons une question à propos des
le jour à la SFO au travers d’une première journée d’ensei-
dystrophies vitelliformes : l’électro-oculogramme (EOG) a-t-il
gnement. Initiée par le Dr Christian Hamel (Centre national
de référence maladies rares de Montpellier), cette société fédère plusieurs centres européens de référence et/ou de
Quand évoquer l’implication du gène RPE65 chez un patient ?
Elle a pour principale mission de pointer les connaissances
Découvert en 1993, le gène RPE65 (gène codant une protéine
théoriques et phénotypiques et de les rendre applicables dans
de 65kD de l’épithélium pigmentaire - Retinal Pigment Epithe-
lium) est à considérer uniquement dans les cas de rétinites
BACLOFEN Baclofen is FDA approved to treat reversible spasticity associated with multiple sclerosis or spinal cord lesions. It is also used to treat chronic neuropathic pain. The medicine comes in 10 and 20 mg tablets. The usual dose is 60-120 mg a day divided into 3 doses per day but the dose can vary depending on how well it works for you and your tolerance of the medication. The initi