Chez les migrants récemment arrivés en France, la prévalence élevée desparasitoses intestinales et la gravité potentielle de certaines d’entre elles(anguillulose fréquente pour les ressortissants d’Asie du Sud, d’Afriquecentrale et d’Amérique centrale) justifient le dépistage et/ou le traitement. La bilharziose urinaire est fréquente chez les patients d’Afrique de l’Ouest. Les autres parasitoses sont rares, mais le paludisme doit être prévenu encas de voyage ultérieur en zone d’endémie. VOIR AUSSI Bilan de santé page 237 Les helminthiases intestinales sont souvent asymptomatiques, TRAITEMENT
mais peuvent expliquer en partie les fréquentes douleurs abdomi-
Helminthiases :
nales dont se plaignent les exilés lors des premiers mois de la vieen France. L’ankylostomiase peut provoquer, en cas d’infestation
importante, une anémie grave par carence en fer. Les autres com-
plications sont exceptionnelles. En raison de la longévité de l’an-
guillulose (jusqu’à 30 ans par auto-réinfestation, quand les autres
helminthiases disparaissent spontanément en quelques années),
le risque ultérieur d’une anguillulose maligne en cas d’immunodé-
pression justifie de contrôler l’efficacité du traitement. trichocéphales, oxyures : 1 cp, à répéter après D’autres parasitoses sont fréquemment dépistées dans les selles et les urines :
- l’amibiase intestinale est presque toujours asymptomatique
(kystes), mais tout porteur doit être traité en raison des risques
d’amibiase-maladie (dysenterie, abcès hépatique) ;
- la giardiase (ou lambliase) souvent asymptomatique, évoque
- la bilharziose urinaire, lorsqu’elle est symptomatique, se manifeste
par une hématurie indolore microscopique ou macroscopique et
les ascaris, ankylostomes et trichocéphales : 1 cp x 2/jCertains patients donnent à leurs symptômes le nom de parasites qu’ils connaissent. Sur un plan médical, ces autodia-
gnostics sont souvent erronés, mais donnent des indications
cliniques. La « malaria » évoque ainsi une fièvre, les « filaires » unprurit, et la « dysenterie » une diarrhée. > Guide pratique 2008 Prise en charge médico-psycho-sociale des migrants/étrangers en situation précaire Amibiase intestinale : le traitement doit associer Trois examens simples permettent le choix du traitement dans la plupart des cas : numération formule sanguine (NFS), examen
parasitologique des selles (EPS) et examen parasitologique des
urines (EPU). La répétition des EPS et EPU permet d’en améliorer
la sensibilité (faux négatifs > 10% avec 1 seul examen). Elle n’est
cependant pas justifiée dans une démarche de dépistage. x 3 /j pendant 10 jours) et unamoebicide de contact / L’examen parasitologique des selles (EPS) est recommandé pour les migrants originaires de zone tropicale et subtropicale,
même plusieurs années après leur arrivée en France. Pratiqué par
un laboratoire expérimenté, l’EPS est destiné à dépister des anguil-
Giardiase : tinidazole 500 mg,
lules, dont la recherche doit être recommandée au laboratoire :
4 cp en 1 prise, ou albendazole400 mg, 1 cp pendant 3 jours,
- il retrouve des œufs d’Ascaris lumbricoides ; des œufs
d’Ancylostoma duodenale ou de Necator americanus (ankylos-
tomes), des larves de Strongyloides stercoralis (anguillules),
Bilharziose urinaire :
des œufs de Trichuris trichura (trichocéphales), des œufs de
Schistosoma mansoni (bilharziose intestinale), des kystes (et
rarement des formes végétatives) d’Entamoeba histolytica
(amibes pathogènes), ou des kystes de Giardia intestinalis ;
- la découverte (fréquente) des parasites suivants n’a pas de
signification pathologique : Entamoeba coli, Entamoeba hart-schistosomes asiatiques). Le traitement de la bilharziosemanni, Endolimax nanus, Pseudolimax butschlii, Blastocystisaprès 6 mois par EPU et NFS. Le traitement de la bilharzioseL’examen parasitologique des urines (EPU) est recommandé pour tous les patients d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique de l’Est ou Devant une hyperéosinophilie d’Égypte. Pratiqué par un laboratoire expérimenté, l’EPU isolée (EPS- et EPU-),
retrouve des œufs de Schistosoma haematobium. 2 attitudes sont possibles :■ rechercher un parasite parLa NFS permet l’orientation diagnostique en l’absence de preuve parasitologique :
- une hyperéosinophilie (> 500/mm3) signe le plus souvent une
helminthiase intestinale et/ou une bilharziose urinaire (> 1000,
elle évoque une anguillulose et/ou une ankylostomiase) ;
- une anémie microcytaire hypochrome doit faire penser à une
ankylostomiase, même si les autres causes de carence en fer
sont beaucoup plus fréquentes (voir Pathologie courante,praziquantel 40 mg/kg aprèsun repas. ./.Le paludisme est une maladie tropicale due à un parasite (Plasmodium) transmis par un moustique (anophèle femelle). Environ 40 % de la population mondiale, vivant dans les régions A U T R E S A F F E C T I O N S F R É Q U E N T E S
tropicales et subtropicales, est exposée à la maladie. Le palu-
disme est responsable de plus de 300 millions de cas par an et
Autres parasitoses :
d’au moins 1 million de décès. La maladie se traduit par une fiè-
■ paludisme : voir infra ;
vre, des frissons et divers autres symptômes (douleurs, troubles
■ loase (filariose à Loa loa) :
digestifs, troubles neuropsychiques, pâleur, ictère, splénoméga-
lie…). Il existe 4 espèces de Plasmodium : falciparum (le plus
dangereux et le plus fréquent, résistance possible à la chloro-
quine) ; vivax et ovale (fièvre tierce bénigne, longévité 2 à 4 ans)
et malariae (longévité 20 à 30 ans). œufs en transit, pas detraitement ;En raison d’une immunité relative (ou « prémunition ») entre- tenue par des expositions répétées, le paludisme est peu fré- quent chez les migrants récemment arrivés en France.
cette prémunition disparaît en l’absence d’exposition, c’est pour-
quoi les migrants voyageant en zone d’endémie sont exposés
aux mêmes risques que les autres voyageurs et doivent se voir
proposer les mêmes mesures de prévention : protection contre lapiqûre d’anophèle (dès la tombée du jour et pendant toute la nuit :port de vêtements longs, insecticides d’environnement, mousti-quaires imprégnées et répulsifs) et chimioprophylaxie.
La chimioprophylaxie doit être débutée la veille du départ en
■ Zone I : pas de chloroquino- voyage (10 jours avant pour la méfloquine) et poursuivie 4 semaines après le retour (7 jours pour atovaquone+proguanil).
Elle doit être prise régulièrement, mais n’est jamais efficace à
100 %. Elle dépend de l’existence ou non d’une chloroquino-
■ Zone II : chloroquino- Diagnostic : toute fièvre survenant dans le mois qui suit le retour d’un voyage en pays tropical doit faire suspecter un palu- disme. Le diagnostic repose sur la mise en évidence du parasite :
sur frottis sanguin (peu sensible mais qui permet l’identification
d’espèce) et goutte épaisse (plus sensible mais ne permet pas
l’identification d’espèce). Il existe maintenant des tests rapides
permettant d’établir un diagnostic en quelques minutes.
■ Zone III : chloroquino- Traitement : méfloquine 250 mg, 1 cp/sem(LARIAM 8 cp, 42 €, NR)
- Plasmodium falciparum : halofantrine après un ECG normal (HAL-
FAN 6 cp 250 mg, NR) 2 cp x 3 prises espacées de 6h, à répéter àdemi-dose après 1 semaine ou MALARONE (4 cp/j x 3 jours) ;
- Plasmodium vivax, ovale ou malariae : chloroquine 6 cp en une
prise, 3 cp 6 heures plus tard, puis 3 cp/j en une prise les 2e et
3e jours, peut être utilisée chez la femme enceinte ;
- ne pas traiter par LARIAM s’il a été utilisé en chimioprophylaxie ;
- hospitalisation immédiate pour quinine IV en cas de signe/s de
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Jenni Sells Psychological Anthropology Professor Snodgrass September 21, 2009 Mental illness, for all intents and purposes, is a highly subjective category of disease that can change drastically depending upon who is viewing the illness, and through which lens they see the patient. It’s not a simple task to diagnose and treat any mood disorder or mental illness through a narrow frame with wh