Théories et faits cantabriques relatifs au
Paléolithique Supérieur et à son art des cavernes
Con carácter póstumo, publicamos este trabajo del eminente prehistoriador francés Abate Henri Breuil, fallecido en L‘Isle-Adam (Francia) el 14-agosto- 1961.ron ser corregidas por su autor y ello quizás, haya originado alguna anomalía de transcripción. (Nota de la Redacción.)
Ces pages ont été inspirées par la lecture des feuillets écrits
par F. Jordâ Cerdâ sur le même thème, à l’ocassion du sympo-
sium du Berg Wartenstein (Tyrol) en Août 1960.
Bien que sur beaucoup de points, M. J. C. s’écarte des ten-
tatives d’essais que j’ai faites à ce sujet, il a exprimé dans son ré-
sumé une série d’observations, qui méritent réflexion et sont en partie justifiées.
Il est certain qu’il y a des différences appréciables, parfois
importantes, entre la série des subdivisions françaises et celle des Cantabres.
La grande pauvreté, dans les Cantabres, de certains niveaux,
contraste avec leur grand développement dans la France du Sud. Ouest. Même là oû les subdivisions arrivent à se ressembler, il ne s’agit pas d’identité. Il y a un faciès cantabrique et un ou plu-sieurs faciès aquitaniens. A fortiori trouve-t-on des variantes plus fortes, quand on se transporte au Levante et aux gisements anda-lous, bien que, sauf dans les Cantabres, le nombre de gisements leptolithiques explorés en Espagne, demeure fort limité par rap-port au sites français de même appellation, excepté pour le So-lutréen et le Magdalénienn final V et VI, les relations d’art mo-
Théories et faits cantabriques relatifs au Paléolithique Supérieur.
bilier sont très vagues, car on n’en a fort peu découvert dans la province cantabrique avec au contraire, dans la grotte du Par- pallo (Levante), la découverte de centaines d’entre elles, allant du Gravétien à travers plusieurs niveaux de Solutréen, jusqu’a la
fin du Magdalénien local. On sait du reste qu’il s’agit d’un pays
où, seuls, les abris sous-roches ont été utilisés pour l’art parié-tal, à l’exclusion des cavernes oscures, et que la majorité des Es-pagnols se refusent à les attibuer au Paléolithique supérieur de cette région. Au contraire Obermaier, Wernert, Juan Porcar et moi-même continuons à penser que les roches peintes du Levan-
te, sont en grande partie contemporaines des oeuvres d’art du Parpallô. A cause de l’absence totale, dans les époques mésoli- thiques, néolithiques et du Bronze, de toute autre manifestation d’art naturaliste, nous continuons à attribuer au Paléolithique su- périeur, mais à une province différente, tout l’art naturaliste le-vantin, reconnaissant d’ailleurs les différences géographiques, que nous attribuons aux conditions climatiques beaucoup plus douces de la région Méditerranéenne où aucun style naturaliste
ne se manifeste dans l’art mobilier postérieur. Mais revenons à
la région cantabrique: M. Jordâ Cerdâ ny attribue aux âges aurignacien et Périgordien, que 4 ou 5 grottes ornées, dont
une douteusement, mais attribue des figures d’une seule grotte au Gravétien, 16 au Solutréen, 22 au Magdalénien ancien régional et 4 au Magdalénien supérieur. Altamira, dont on ne connait jus-qu’ici du remplissage, que les deux niveaux supérieurs n’est par considéré comme possédant, malgré les analogies de style indé- niables, une importante partie de ses figures avec d’autres du mê- me style que je classe dans l’Aurignacien et le Périgordien de France et de Cantabrie.
Je reconnais que mes attributions sont en bonne partie faites
en prenant comme base ma classification française, et que, mê-me en France, mes attributions sont en partie discutables. Bien loin de moi de dire que le dernier mot soit dit sur cette coordi-tion chronologique, fondée avant tour sur une évolution des sty- les, étendue à la Cantabrie. Il n’y a pas que pour les grottes or-
nées françaises que soient datées d’irréfragable manière; ce sont,
pour les peintures, les sites de Sergeac, La Ferrassie, Marsoulas,
Niaux, et pour les gravures, celles de Pair-non-Pair et de Gargas et de Gorge d’Enfer Ap. Cap Blanc, Sers, Teyjat, Angles. Tou-tes les autres grottes ont été datées en comparaison avec ces lieux ou pour leur situation géographique; ou manque, com-me pour les Pyrénées centrales, tout ce qui, dans les gor-
ges intérieurs de celles-ci, n‘a pas pu y pénétrer avant le recul définitif des glaces, comme c’est le cas pour Niaux et Bédeilhac. C’est donc par le style des figures que j’ai essayé
de dater les autres localités avec quelque vraisemblance. Poussant les critiques d’un peu plus loin: Altamira, on ne connait pas la
buse de couches, et il est possible et probable qu’il y en ait plu-sieurs d’inférieures au solutréen et même qu’il y ait eu d’autres entrées actuellement bouchées et inconnues. Limiter sa décora-tion au Solutréen et Magdalénien ancien, comme le fait M. Jor-dá-Cerdá, est une affirmation purement gratuite. Ce qui est cer-
tain, c’est que ces polychromes ui en sont la gloire, sont ici et de beaucoup les dernières figur et que les plus récentes qui les précédent y sont les noires modelées. Les seules autres localités à polychromes sont, en France: Font. de Gaume et Marsoulas et
qu’elles ne sont nulle part re couvertes par d’autres figures qu’elles-mêmes. Il y a bien des polychrômes à Lascaux, mais d’un
tout autre style, que j’ai lieu de penser du Gravétien évolué, des
hichrômes plus ou moins primitifs existant en menus fragments, dès le Gravétien du Début à Sergeac, La Ferrassie, Abri Pateaud Laugerie-Haute, mais ils n’ont rien a voir avec ceux d’Altamira et de Font de Gaume. Le Bison unique du Castillo, apparenté à Altamira, est superposé à des dessins linéaires rouges et à des mains cernées, il n’est donc possible d’admettre que les poly-chromes d’Altamira soient du vieux Magdalénien et soient pos-térieurs à tout l’art régional comme à Font de Gaume et à Mar-soulas; est tout ce que l’on en peut dire jusqu’a présent, ce qui m’oblige a les maintenir dans le Magdalénien supérieur. Je ne dis pas que l’argument de M. Jordá Cerdá soit ridicule, il veut les ramener au Magdalénien III évolué; 1º parcequ’aucune cou-che archéologique d’Altamira ne témoigne d’une occupation plus tardive; 2º parceque ce Magdalénien III est la couche la plus évo-luée du Magdalénien des couches postsolutréennes régionales. Nous sommes d’accord sur ce fait et l’Absence totale du Magdalénien IV en Cantabrie. Mais ce n’est pas une preuve: un sanctuaire n’est pas une habitation, et le peu de sites à polychromes, tant en France
qu’en Cantabrie, montre une période courte, ce que n’a pas été, dans le second cas, le Magdalénien III. Il est invraisemblable qu’à une époque de forte occupation d’Altamira, les fresques aient été exécutées juste au dessus des foyers des gens de cette époque; elles
auraient assurément souffert d’une telle fréquentation. Les grottes ornées ne sont pas au même moment des grottes d’occupation in- tense, parce que ce sont des grottes sacrées. Il a suffit à Altamira
Théories et faits Cantabriques relatifs au Paléolithique Supérieur.
d’un seul artiste de génie pour faire toutes les figures polychromes, et l’absence jusqu’ici à l’exception d’une seule figure du Castillo, de toute autre figure de ce style indique, malgré la beauté de ces
figures, une faible démographie; je retourne donc l’argument de M. Jordá-Cerdá contre lui-même.
Un autre point, ou approuvant les conclusions de M. Jordá
Cerdá paraissent s’opposer aux miennes est l’importance qu’il don-
ne au Solutréen dans la réalisation des décorations de cavernes, tandis que je ne lui en avais pas donnée faute de preuve (1). J’ai toujours considéré comme douteux l’Age solutréen, “final” en tous cas, des gravures sur omoplates données par Alcaide del Río comme solutréennes parceque sa manière de fouiller n’était pas trop sa-
tisfaisante, et qu’au Castillo, les mêmes omoplates se retrouvent au vieux Magdalénien, (quoi qu’en dise, à tort cette fois, M. Jor- dá Cerdá). Il se peut, du reste, que les deux attributions soient exactes. Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a aucun rapport de
style entre les gravures précédentes et les figures du Parpalló, dont M. J. C. prétend les rappocher; elles n’ont aucun rapport ni dans leurs formes générales ni dans l’esprit du remplissage strié, c’est un autre style et un autre monde. La grande distance géographique fait encore plus contestable ce rapprochement.
Il était certainement très difficile aux Solutréens de traverser
la haute Meseta castillane, de Santander à Alicante, et cela a cor-respondu, d’après le Comte de La Vega del Sella, à une époque intransitable des hauts cols de la Sierra Cantabrique. Donc lais-sons, en l’affaire, le Parpalló de côté, sinon pour admettre qu’il témoigne, dans un milieu méditerranéen, d’un haut développe-
ment artistique jusque la insoupçonné, de l’art graphique natu- raliste dès avant le Solutréen; c’est désormais un fait acquit grâce aux fouilles de Pericot dont il conviendrait aussi de tenir compte, pour l’étude des fresques rupestres du Levante, oû se mêlent des éléments du Gravétien, dans un art rupestre qui en dérive, mais ceci nous écarte du milieu cantabrique. Ce qui est aussi un fait certain, c’est que les décorations pariétales du Style d’Altamira.
Castillo sont en connexion avec des graffites noirs assez simples,
qui sont, à Altamira, sous-jaccents aux beaux polychrômes, et qu’entre les deux se placent les figures noires modelées, plus évoluées que ces graffites noirs; cela est aussi vrai en France, tant
tréen aucune part certaine a l’art, c’est que les faits ne me le permettaient pas alors.
en Dordogne que dans les Pyrénées, et en Cantabrie également. On peut donc sans invraisemblance, dire que les beaux modelés noirs de Niaux, par exemple, soient plus ou moins contemporains des beaux polychrômes bien qu’à Marsoulas ceux-ci leur soient super-posés. Comme les polychrômes ne paraisent pas s’être généralisés, il se peut qu’ailleurs on n’ait pas atteient ce stade ultime.
Un chose frappe M. Jordá Cerdá, c’est que pour passer aux ga-
lets peints aziliens et à leur purs schémas, il n’y ait pas eu de
transition. Il y a bien, ici et là, à Altamira, quelques signes logés entre les polychrômes, et qui ne sont pas sans rapport avec ceux de l’Azilien; sont-ils contemporains de polychrômes? Il est diffi-cile le dire; en tout cas ils ne leur sont pas antérieurs.
Il faudrait à M. Jordá Cerdá une période intermédiaire de dé-
générescence, mais celle-ci n’a pas existé. Il y a eu brusquement
un passage de “genere ad genus”, changement de mentalité,
d’idée directrice de la vie, et l’art magdalénien est mort brutale ment sans dégénérescence.
Il ne faut pas faire intervenir, pour l’expliquer, le fait de l’art
mobilière stylisé sur os travaillé, durant tout le Magdalénien, et surtout le V et VI, (comme je l’ai montré ailleurs). Il n’ya donc
pas eu la moindre évolution, mais rupture définitive, et l’art can-
tabrique est mort en beauté, aux Pyrénées; seule la Meaza laisse voir une vague survivance de peinture sur les parois, de signes au lieu de figures (2).
On voit que, sans l’adopter, je suis loin de considérer l’effort
de M. Jordá Cerdá comme inutile; c’est en effet le premier effort sûre que j’ai rencontré pour établir une vue de l’évolution de l’art contabrique qui critique sincèrement mes essais, eux-mêmes suc- cessifs; il faudra sans doute plus d’un essai analogue pour abouti- à une perspective satisfaisante. Mon opinion est que celui réalisé par M. Jordá Cerdá est trop centrée sur la rareté régionale des sites aurignaco-périgordien, qui pourront se multiplier et, —Mag-daléniens V et VI—, ce qui lui fait concentrer exagérément l’art pariétal dans le Solutréen supérieur, plus Magdalénien III; elle lui fait séparer les figures de style analogue de sites différents, chose improbable à mon sens. Nous nous trouvons donc en présen-ce de deux essais de classification: la mienne, qui donne la pre-mière place à l’évolution des styles à partir des rares cas ou l’on
A Marsoulas (Ht. Garonne), les dits signes se superposent aux po-
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puisse les dater grâce à leur position, à l’état de fragments tom-bés dans des couches forcément plus récentes, ou par comparaison avec l’art mobilier (bien daté) à l’intérieur de la région envisa-gée, mais à défaut de ces faits plus ou moins discrets, fondés sur 1-évolution de la technique artistique.
Et l’essai de M. Jordá Cerdá qui, sans rejeter absolument ce
qui précède, envisage un développement plus ou moins retardé à son début et précipité et raccourci vers son terme dans la région cantabrique, à cause du moindre développement et du retard
(tout au moins jusqu’au Solutréen) des gisements aurignaco-gra-
vétiens, de l’amplitude du développement Solutréen aux Canta-bres et du faciès local de la première moitié du Magdalénien à relations morphologiques avec notre Magdalénien III français, à durée apparemment plus longue qu’en France et paraissant occu- pér des phases qu’en France nous classons comme Magdalénien I, II, et III. Le Magdalénien IV parait bien manquer aux Cantabres et le Magdalénien V et VI y sont plus réduits qu’en France du Sud-Ouest et tandis que M. Jordá Cerdá les prive de presque tout ce que je lui attribue d’Art pariétal, il lui attache des signes et figures que je considère comme bien plus vieux, et presque pas de grandes oeuvres d’art, tandis qu’en France je lui attribue une partie des plus grandes oeuvres d’art, tant en considération qu’elles
sont expressément les plus récentes, que parceque je ne puis croire que ces Magdalénien V et VI, oû les gravures mobilières sont tou-
jours magnifiques et nombreuses, n’avaient pas eu ce bel art pa-riétal, que parce que dans les Pyrénées, ce n’est qu’au Magdalénien
avancé, que l’art pariétal a pu pénétrer à l’intérieur de la chaine, tandis que celui de l’Aurignaco-Gravétien et du Solutréen n’avait pu le faire auparavant. Telle est la position de nos deux essais, dont les contradictions ne peuvent être dissipées que par une accumulation de faits nouveaux que nous ayons l’un et autre à en
On voit, d’après ce que je viens de dire, que je tiens pour esti-
mables les arguments de mon Collègue espagnol qui sont dignes d’ètre considérés. Mais je ne pense pas que de mélanger comme il a voulu le faire parfois, les problèmes du Parpallo avec l’art Can-tabrique soit justifié car l’énorme haut plateau espagnol n’a guère été transitable a partir du début du Solutréen jusqu’a la fin du Magdalénien V ,la plus froide de tout le Wurm final.
Cueva de Santimamiñe Kortézubi (Vizcaya). D. Enrique de Eguren (primer término), D. Telesforo de Aranzadi (en el centro, con una calvarie en la mano) y D. José Miguel de Barandiarán (a la derecha anotando observaciones)
STRESS THALLIUM (DUAL-ISOTOPE TREADMILL TEST) Your physician has ordered a Dual-Isotope treadmill Test. This test gives the physician important information regarding the flow of blood to your heart muscle. Depending on the results, changes in your treatment plan may be necessary, and/or additional testing may be required. You will have an intravenous line (IV) inserted into your a
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